The Textile Museum "Colors of the Oasis: Central Asian Ikats"


Robe, Uzbekistan,
Bukhara or Fergana Valley, mid 19th century
The Textile Museum 2005.36.33
The Megalli Collection

Colors of the Oasis: Central Asian Ikat
on view at The Textile Museum through March 13, 2011
Photo by Kevin Allen

Exhibition
Colors of the Oasis: Central Asian Ikats
The Textile Museum, Washington D.C.
By Dina Hajjé

From October 16th to March 13th, the Textile Museum, in Washington D.C., reveals a cultural treasure of Uzbekistan, through "Colors of the Oasis: Central Asian Ikats".

The exhibition is organised by Sumru Belger Krody, the curator of the Eastern Hemisphere Collections at the Textile Museum, as well considered the leading authority on Ottoman Turkish and Greek embroidery. One of the exceptionality of this showcase is that it allows the public to see for the very first time, more than 60 garments and other 19th-century textiles provided from the  Megalli's collection, among one of the largest holdings of Central Asian ikats in the world.

In the 19th century in particular, wearing Central Asian ikats, represented wealth, prestige, power. The exhibitions is divided into three sections, guiding the visitors to appreciate and learn more about the precious textile, aside from highlighting the contemporary revival of ikat after it was nearly extinct during the Soviet period: ikat design and artistic principles, the stories of the people who used them and who made them, and the technical aspects of ikat making and the people involved in the craft.

The presentation displays a selection of coats for men and women, women's dresses and pants, bohce (wrapping cloth), cradle covers, hangings and fragments, in a warm atmosphere recalling the original context of Central Asian ikats, with early 19th century photographs illustrating scenes such as fabric merchants at bazaar selling ikat fabrics, and settings reproducing the typical Uzbek aesthetic and comfortable interior decoration based on textiles.

The Megalli collection represents the artistic virtuosity of ikat tradition, with its stunning, colorful textiles made in silk and in cotton. The term "ikat" meaning "tie", derives from "mengikat" in the Malay language, and refers to the tie-dyeing method. Unlike a majority of textiles are woven with solid-thread or are printed or dyed after weaving, the ikat process consists in dyeing first the individual threads with several colors that, when woven together, produce the energetic patterns unique to this textile tradition. It is a complex process, requiring a forethrought and teamwork between various craftsmen and the designer. Maybe due to the complexity and time required to make ikats, the legend says that these cloths are impregnated with magical powers.

Murad Megalli was a resident of Istanbul, Turkey. Fascinated by textiles which he collected for over 22 years, he learned much about them from his mentor, the late Josephine Powell, a renowned ethnographer and photographer. In 2005, he donated a collection of 149 19th-century Central Asian ikats to the Textile Museum, with subsequent gifts to the collection.

On October 14, 2010, Murad Megalli was honored with the Textile Museum's Award of Distinction. The award recognizes an individual's distinguished service in fullfilment of the museum's mission to expend public awareness and appreciation (localy, nationally and internationally) of the artistic merits and cultural importance of the world's textiles.

Special Note:
While writing the article "Colors of the Oasis: Central Asian Ikats", I was saddened to learn the premature loss of Murad Megalli. Mr. Megalli has left forever a considerable historical and artistic heritage, to all textile lovers.

Robe, Uzbekistan, Bukhara, 1870s-1880s
The Textile Museum 2005.36.30
The Megalli Collection
Colors of the Oasis: Central Asian Ikat
on view at the Textile Museum through March 13, 2011
Photo by Kevin Allen
Robe (front), Uzbekistan, Bukhara,
mid 19th century, c.1860-1880 (lining)
The Textile Museum 2005.36.135
The Megalli Collection


Colors of the Oasis: Central Asian Ikats
on view at the Textile Museum through March 12, 2011
Photo by Kevin Allen
Exposition
Couleurs de l'Oasis: Ikat d'Asie Centrale
The Textile Museum, Washington D.C.
Dina Hajjé

Du 16 octobre au 13 Mars, le Textile Museum, à Washington D.C., dévoile un trésor culturel à travers "Les Couleurs de l'Oasis: Ikats de l'Asie Centrale".

L'exposition est organisée par Sumru Belger Krody, conservateur des collections de l'hémisphère oriental au Textile Museum, et considérée come la principale authorité sur la broderie Ottomane Turque et Grecque. Une des particularités de cette exposition est qu'elle permet au public de voir pour la première fois, plus de 60 vêtements et autres textiles du 19ème siècle provenant de la collection Megalli, parmi une des plus riches au monde concernant les ikats d'Asie Centrale.

Au 19ème siècle, se vêtir d'ikats d'Asie Centrale, représentait la richesse, le prestige, le pouvoir. L'exposition est divisée en trois sections, guidant les visitueurs à apprécier et apprendre davantage sur ces précieux textiles, outre à montrer aussi la renaissance contemporaine de l'ikat, après avoir risqué de disparaitre durant la période soviétique: la conceprion et les principes artistiques de l'ikat, les histoires de ceux qui les ont utilisés et produits, et les aspects techniques de la réalisation des ikats et les personnes impliqués dans ce métier.

La présentation propose une sélection de manteaux pour hommes et femmes, des robes et pantalons pour femmes, bohce (étoffe enveloppante), des tissus de berceaux, des décorations et des fragments, dans une ambiance chaleureuse rappelant le contexte culturel d'origine des ikats d'Asie Centrale, avec des photographies datant du début du 19ème siècle illustrant des scènes telles que des marchants de tissus au bazar vendant des ikats, et des installations reproduisant les intérieurs confortables et décorés de tissus dans la typique tradition Ouzbek.

La collection Megalli représente la virtuosité artistique de la tradition ikat, avec des superbes textiles colorés en soie ou en coton. Le terme "ikat" qui signifie "nouer", dérive "mengikat" en langue malaise, et se réfère à la méthode de teinture. Contrairement à la majorité des textiles qui sont tissés avec du fil de couleur uni ou imprimés ou teints après le tissage, la technique de l'ikat consiste d'abord à teindre les fils individuels en plusieurs couleurs et ensuite à les tisser, ce qui permet de produire les motifs énergiques spècifiques à cette tradition textile. Il s'agit d'un procédé complexe, nécessitant un travail d'équipe et de perspicacité entre les artisans et le dessinateur des motifs. c'est peut-etre en raison de cette complexité et du temps nécessaire pour réaliser les ikats, que la légende dit que ces tissus sont imprégnés de pouvoirs magiques.

Murad Megalli était résident d'Istanbul, en Turquie. Fasciné par les textile qu'il a recueilli durant plus de 22 ans, il a beaucoup appris à leur sujet de son mentor, la regrettée Joséphine Powell, une ethnographe de renom et photographe. en 2005, il fit le don de sa collection composée de 149 ikats du 19ème siècle d'Asie centrale au Textile Museum, y compris quelques pièces subséquentes à sa collections.

Le 14 octobre 2010, Murad Megalli a été honoré avec le prix de distinction du Textile Museum. Le prix reconnait le bienfait distingué d'un individu dans l'accomplissement de la mission du musée d'accroitre la sensibilisation au public et l'appréciation (au niveau local, national et international) de la valeur artistique et l'importance culturelle des textiles dans le monde.

Note Spéciale:
Durant l'écriture de l'article "Couleurs de l'Oasis: Ikats de l'Asie Centrale", j'ai été attristée d'apprendre la perte prématurée de Murad Megalli. M. Megalli a laissé à jamais un patrimoine historique et artistique considérable, à tous les amateurs et passionnés de textiles.


Colors of the Oasis: Central Asian Ikat
on view at the Textile Museum through March 13, 2011
Photo by Kevin Allen