Fashion Costume


Grès. Evening dress (back), circa 1955.
Silk jersey cream and pale gray.
Robe du soir (dos), vers 1955.
Jersey de soie crème et gris pale.
Galliera Hors Les Murs au Musée Bourdelle
Madame Grès posing next to her model.
Madame Grès posant à coté de son modèle.
circa 1946
Galliera Hors Les Murs au Musée Bourdelle
(c)Eugène Rubin/FNAC/Centre national des arts plastiques, Paris
Exhibition
Fashion Sculpted
Musée Galliera - Musée Bourdelle
By Dina Hajjé

The Bourdelle Museum opens its doors to fashion, hosting "Fashion at Work", an exhibition of the Palais Galliera, the Fashion Museum of the City of Paris, currently closed for works. For this first major retrospective in Paris, honoring Madame Grès (1903-1993), the Bourdelle Museum seems to be tailored-made for the famous seamstress who loved to say "I wanted to be a sculptor. For me it's the same thing to work the fabric or stone".

Located at number 16 of the rue Bourdelle in the 15th arrondissement of Paris, the Bourdelle Museum is housed in the former studio of one of the most influential artists of his generation, Emile Antoine Bourdelle, Rodin's assistant, and master of Maillol, Matisse, Modigliani, Richier. Amidst this atmosphere of artistic quintessence, composed of sculptures of plaster, bronze, marble, the exceptional draped fashion models of Madame Grès naturally blend.

Thus, 80 models are on display, from the Galliera Museum and private collections, besides valuable documents consisting of about fifty original photographs, and about one hundred sketches taken from the drawing fund of the Grès couture house. The drawings belong to a remarkable collection of three thousand skribbled from the hand of Madame Grès, and sketches made by designers, and provided to the exhibition of the Galliera Museum, by the generous patronnage of the Foundation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent.

Madame Grès, whose real name was Germaine Emilie Krebs, was born in Paris on November 30, 1903. She wanted to be a dancer or a sculptor, but according to her family those professions did not highlight a girl of the lower middle class, and so she turned to sewing, learning the trade with great rapidity in a workshop.

In 1933, the house "Alix Barton" was created of the association of Alix that became the nickname of Germaine, and Julie Barton. A year later, the house is called "Mademoiselle Alix" and moved to number 83 in the prestigious rue du Faubourg Saint Honoré, until 1942, when due to a disagreement with the financial administrators of the House Alix, the seamstress founded her own couture house "Grès", which she directed until 1988.

Inspired by the anagram of her husband's surname Serge, "Grès" represented as well the sedimentary sandstone rock formed of sand grains, which color and tone variations were among the favourites of the seamstress. Success came quickly, and the new address became famous, 1 Rue de la Paix, where actresses, princesses and personalities came and go, such as Edith Piaf, Marlene Dietrich, Grace of Monaco, Christina Onassis, Barbara Streisand, Bernadette Chirac.

Madame Grès's personality was known to be reserved and almost secret, and her allure was enhanced by a turban that she wore ever since 1940. Although her collections were enriched with beautiful tailored-suits, and bathing suits, her unique style that came to light since the beginning, was characterized by asymmetrical draped dresses as the antiquity or dresses with volumes, similar to sculptures and carved out of taffetas, flannel, or silk jersey.

She was also pointed out, for her technique of draping flat silhouette with a minimum of seams possible. Resolutely contemporary and timeless in her creations, Madame Grès paradoxically drew her inspiration from the ancient world, but also in the cultures of North Africa, India, and Persia. It is after returning from a trip to India and the memory of range of colors seen on a visited beach, that she created the famous perfume "Cabochard" gracefully adorned with a bow.

Throughout the years of work, which includes stage costumes and artistic presentations of her draped clothes, Madame Grès received international awards and in 1976 she was awarded the Golden Thimble/Dé d'Or de la couture. With her creative talent and the apparent simplicity of her art that conceals always the extreme complexity of its expertise, she remains a reference for the designers and creators of today beyond the modes.

The exhibition "Fashion at Work" is being organized by Olivier Saillard, director of the Musée Galliera, laurent Cotta in charge of the contemporary art/creation, Sylvie Lécallier, in charge of the photographic collection, and assisted by Alexander Samson. Originally scheduled from March 25 to July 24, 2011, the exhibition has been extended until August 28.
Fitting of an Alix barton outfit by Mademoiselle Alix, 1933.
Essayage d'un modèle Alix Barton sur mannequin par Mademoiselle Alix.
Galliera Hors Les Murs au Musée Bourdelle
(c)Boris Lipnitzki / Roger-Viollet
Grès. spring-printemps 1946.
Day dress, green wool jersey.
Robe de jour, jersey de laine vert.
Galliera Hors Les Murs au Musée Bourdelle
(c)Stéphane Piera / Galliera / Roger-Violl




Archives Grès. S/S 1956 - P/E 1956
Ballpoint pen sketches from the hand of Madame Grès.
Planche au stylo à bille de la main de Madame Grès.
Galliera Hors Les Murs au Musée Bourdelle
Collection Galliera. Photo D.R




















Exposition
La mode sculptée
Musée Galliera – Musée Bourdelle
Dina Hajjé

Le musée Bourdelle ouvre ses portes à la mode, accueillant « La couture à l’œuvre », une exposition du Palais Galliera, Musée de la Mode de la Ville de Paris, actuellement fermé pour travaux. Pour cette première et importante rétrospective parisienne, mettant à l’honneur Madame Grès (1903-1993), L’écrin du musée Bourdelle semble avoir être fait sur mesure pour la célèbre couturière qui aimait dire « je voulais être sculpteur. Pour moi, c’est la même chose de travailler le tissu ou la pierre ».

Situé au numéro 16 de la rue Bourdelle dans le 15ème arrondissement de Paris, le musée Bourdelle se trouve dans l’ ancien atelier de l’un des plus influents artistes de sa génération, le sculpteur Emile Antoine Bourdelle, assistant de Rodin, et maître de Maillol, Matisse, Modigliani, Richier. C’est donc au milieu de cette atmosphère de quintessence naturellement  artistique, composée de sculptures de plâtre, bronze, et marbre, que se mêlent les exceptionnels modèles de mode drapés de Madame Grès.

Ainsi, 80 modèles sont exposés, provenant du Musée Galliera et de collections privées, outre une documentation précieuse constituée d’ une cinquantaine de photographies originales, et d’une centaine de croquis extraits du fonds de dessin de la Maison Grès. Les dessins, appartiennent à un ensemble remarquable de trois mille esquisses griffonnées de la main de Madame Grès, et de croquis exécutés par des dessinateurs, et entrés à faire partie de l’exposition du Musée Galliera grâce au généreux mécénat de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent.

Mme Grès, de son vrai nom Germaine Emilie Krebs, est née à Paris le 30 Novembre 1903. Elle voulait être danseuse ou sculpteur, mais ces professions ne saillant pas à une jeune fille de la petite bourgeoisie,  elle se tourna vers la couture, apprenant le métier avec une rapidité prodigieuse auprès d’une première d’atelier.

En 1933, la maison « Alix Barton » naît de l’association de Alix devenu le surnom de Germaine, et de Julie Barton. Un an plus tard, la maison prend le nom de « Mademoiselle Alix » et s’installe au numéro 83 de la prestigieuse rue du Faubourg Saint Honoré, jusqu’en 1942, lorsque du à un désaccord avec les financiers de la Maison Alix, la couturière fonde sa propre maison « Grès », qu’elle dirigera jusqu’en 1988.

S’inspirant de l’anagramme du prénom de son mari Serge, « Grès » représentait aussi la roche sédimentaire formée de grains de sable, dont la couleur et les variantes de tonalité étaient parmi les préférées de la couturière. Le succès arrive rapidement, et à la nouvelle adresse devenue fameuse, le 1 de la Rue de la Paix, actrices, princesses, et personnalités se succèdent, telles que Edith Piaf, Marlene Dietrich, Grace de Monaco, Christina Onassis, Barbara Streisand, Bernadette Chirac.

Madame Grès était une dame au caractère discret et presque secret, et à l’allure rehaussé d’un turban qu’elle portait toujours depuis 1940. Bien que ses collections étaient variées et enrichies de merveilleux tailleurs, mais aussi de costumes de bain, son style singulier qui s’est affirmé dès le début, se distingue par des robes drapées asymétriques à l’ antique ou en volumes, semblables à des sculptures et taillées dans du taffetas, de la faille, de la flanelle ou du jersey de soie.

Elle se fit remarquer également, pour sa technique consistant à draper à plat la silhouette avec le moins de coutures possibles. Résolument contemporaine et intemporelle dans ses créations, Madame Grès puisait paradoxalement son inspiration dans le monde antique, mais aussi dans les cultures d’Afrique du Nord, de l’Inde, et de la Perse. C’est d’ailleurs après le retour d’un voyage en Inde, et le souvenir de notes de couleurs d’une plage visitée, qu’elle créa le célèbre parfum « Cabochard » paré d’un attendrissant nœud.

Tout au long de ses années de travail, qui incluent des costumes de scènes et des présentations artistiques de ses habits drapés, Madame Grès reçu des distinctions internationales, et en 1976, elle fut récompensée du Dé d’Or de la couture. Grâce à son talent créatif et l’apparente simplicité de son art qui dissimule toujours l’extrême complexité de son savoir-faire, elle reste une référence pour les couturiers et créateurs d’aujourd’hui au-delà des modes.

L’exposition « la couture à l’œuvre » est organisée par Olivier Saillard, directeur du Musée Galliera, Laurent Cotta, chargé de la création contemporaine, Sylvie Lécallier, chargée de la collection photographique, et assistés de Alexandre Samson. Initialement programmée du 25 mars au 24 juillet 2011, l’exposition a été prolongée jusqu’au 28 août.







Marta Marzotto
Photo: Courtesy of Electa

Marta Marzotto with Umberto
Photo: Courtesy of Electa


















Marta Marzotto
Palazzo Morando presents the “restless muse”
By Dina Hajjé

The city of Milan is celebrating the 80th birthday of the Italian sociality countess Marta Marzotto, with an exhibition entitled "the restless muse. Life, art and wonders of Marta Marzotto”, from March 11 to April 4. The presentation taking place at Palazzo Morando, is curated by Marta Brivio Sforza and promoted by the Department of Culture.

Marta Marzotto was born in the town of Vacondio, in the region of Reggio Emilia. She grew up in a poor family, and during the economic difficult context of World War II. Her long and thin silhouette permitted her to start working as a model while she was still a teenager, for the Italian haute-couture fashion houses, until she met her “count charming”, Umberto Marzotto, who became her husband and the father of her five children. Along the years, the “volcanic countess” so nicknamed due to her enthusiastic and spontaneous character, became known for being the entertainer of the intellectual and cultural circles, hosting in her Roman home’s “sitting-room” numerous personalities of the international culture. As she separated from her husband, in the late 60’s she engaged herself in a love story lasting 20 years, with the very famous painter Renato Guttuso, of whom she became the inspiring muse and his favorite female model.

The exhibition shows the fantasy world of Mrs. Marzotto, through photographs telling to the public about her beloved places, people, works, dreams, and through some objects that she designed with her special taste, such as handbags, jewelry, exotic caftans. Most of her creations are colorful and joyful, to forget the hardships, sadness, and betrayal of real life, as she explains it herself, "in my life I just acted instinctively, to follow my desire for everything and immediately".

Palazzo Morando Bolognini Attendolo, housing the exhibition, is an 18th century noble building, located near the prestigious via Montenapoleone in Milan. In 2010, the museum for fashion “Costume, Moda, Immagine” was inaugurated on the first floor of the palace.

In the catalogue accompanying the exhibition, The mayor of Milan Letizia Moratti, dedicated this mention to Marta Marzotto “…(Marta) with her contagious smile, her innate generosity and commitment to the culture teaches us, day after day, the beauty of time and life."

Beauty, joy, fantasy, are part of Marta Marzotto’s life, although also sorrow for the loss of her daughter Annalisa, who died from cystic fibrosis illness in 1989. It is with these sentiments, that Mrs. Marzotto, since many years, supports the Foundation for Research of Cystic Fibrosis onlus (FFC). The proceeds of the sales of the exhibition catalogues will benefit the Fondazione per la Ricerca sulla Fibrosi Cistica.



Marta Marzotto with Sean Connery
Photo: Courtesy of Electa


Jewelry designed by Marta Marzotto
Photo by Giorgio Majno
Marta Marzotto at the Plaza
Photo: Courtesy of Electa

Marta Marzotto
Palazzo Morando présente la « muse inquiète »
Dina Hajjé

La ville de Milan célèbre le 80e anniversaire de la mondaine comtesse italienne Marta Marzotto, avec une exposition intitulée "La muse inquiète. La vie, l'art, et les merveilles de Marta Marzotto", du 11 au 4 Avril. La présentation qui a lieu au Palais Morando, est organisée par Marta Brivio Sforza et promue par le département de la Culture.

Marta Marzotto est née dans la ville de Vacondio, dans la région de Reggio Emilia. Elle a grandi dans une famille pauvre, et durant le contexte économique difficile de la seconde guerre mondiale. Sa silhouette longue et mince lui a permis de commencer à travailler comme mannequin alors qu'elle était encore une adolescente, pour les maisons de haute-couture italiennes, jusqu'à ce qu'elle rencontre son "comte charmant" Umberto Marzotto, qui est devenu son mari et le père de ses 5 enfants. Au fil des ans, la "comtesse volcanique" ainsi surnommée en raison de son caractère enthousiaste et spontané, devint célèbre pour être l'animatrice des "salons" intellectuels et culturels de la capitale, en hébergeant dans sa maison romaine, de nombreuses personnalités de la culture internationale. Lorsqu' elle se sépara de son mari, vers la fin des années 60 elle s'engagea dans une histoire d'amour qui dura 20 ans, avec le très célèbre paintre Renato Guttuso, dont elle devint la muse inspiratrice et son modèle féminin de prédilection.

L'exposition montre le monde fantastique de Mme Marzotto, à travers des photographies illustrant ses lieux et personnes bien-aimés, ses oeuvres, ses rêves, ainsi que certains objets qu'elle a conçu avec son goût particulier, comme les sacs à main, bijoux, caftans exotiques. La plupart de ses créations sont colorées et joyeuses, afin d'oublier les souffrances, la tristesse, et la trahison dans la vie réelle, comme elle l'explique elle-même "dans ma vie j'ai agi seulement instinctivement, pour poursuivre mon désir pour tout et pour tout de suite".

Palazzo Morando Attendolo Bolognini, qui accueil l'exposition, est un édifice noble du 18ème siècle, situé à proximité de la prestigieuse rue Montenapoleone à Milan. En 2010, le musée de la mode "Costume, Moda, Immagine" a été inauguré au premier étage du palais.

Dans le catalogue accompagnant l'exposition, le maire de Milan letizia Moratti, a dédié cette mention à Marta Marzotto "...(Marta), avec son sourire contagieux, sa générosité innée et l'engagement à la culture nous enseigne, jour après jour, la beauté du temps et de la vie."

Beauté, joie, fantaisie, font partie de la vie de Marta Marzotto, mais aussi la douleur de la perte de sa fille Annalisa décédée d'une maladie de la fibrose kystique en 1989. C'est avec ces sentiments, que Mme Marzotto, depuis de nombreuses années, soutient la Fondation pour la recherche de la la fibrose kystique onlus (FFC). Le produit de la vente des catalogues de l'exposition sera reversé à la Fondazione per la Ricerca sulla Fibrose Cistica.